Cliquez ici pour l'article à Julie Landry, Radio-Canada
Un nouveau programme universitaire, Le parcours français, vise la formation et la rétention des enseignants. Pour faire face à la pénurie d’enseignants francophones dans le sud de l'intérieur de la province, le campus de l’Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique (UBCO) passe à l’action. Un nouveau programme, appelé Parcours français, permet la formation d’une vingtaine de nouveaux enseignants par année.
La première cohorte terminera ses études en décembre 2023, en ayant suivi au moins 55 % des cours et des stages en français. Ce groupe s’ajoutera aux quelque 120 finissants du programme de baccalauréat habituel.
L'exposition en français, le développement du français et la préparation pour enseigner le français étaient plutôt limités dans le programme, explique le coordonnateur du Parcours français, Carl Ruest. Ses étudiants reçoivent donc un soutien linguistique supplémentaire et pourront ensuite enseigner dans les programmes d'immersion française ou de français de base.
« Comme la majorité des étudiants viennent de la région de l’Okanagan, la plupart vont retourner dans les conseils scolaires ici. »
— Une citation de Carl Ruest, coordonnateur du Parcours français
Avant, pendant et après le baccalauréat
Selon Carl Ruest, il est important de faire un suivi, à partir du recrutement jusqu’à après l’embauche des nouveaux enseignants. Le problème n’est pas seulement d'avoir des professeurs d'immersion, ce n'est pas seulement de les recruter et de les former, mais c'est de les garder, précise-t-il.
« Le but du programme est donc d’essayer de bâtir une communauté professionnelle d'enseignement pour garder ces personnes-là à long terme. »
— Une citation de Carl Ruest, coordonnateur du Parcours français
Entre en jeu Joanne Brunel, la facilitatrice du réseau d’éducateurs de la région du sud de l'intérieur de la Colombie-Britannique. Son travail est de créer des liens entre les enseignants des 14 commissions scolaires de la région, d'offrir du développement professionnel et de soutenir les enseignants.
Joanne Brunel explique qu'un programme de mentorat est en cours. Elle a aussi le projet de créer un réseau entre les neuf écoles du CSF qui sont dans sa grande région. Grâce à cet appui de l'UBCO et surtout la vision de Carl Ruest, elle est optimiste pour l’avenir.
« Je pense vraiment qu’il y a de belles choses qui vont venir pour nos enseignants parce qu’il y a de plus en plus d’appui pour nos enseignants qui travaillent dans des milieux français. »
— Une citation de Joanne Brunel, facilitatrice du réseau d’éducateurs du sud de l'intérieur de la Colombie-Britannique
Elle compte, entre autres, organiser des ateliers de développement professionnel, jumeler des enseignants d’une commission scolaire à une autre pour qu’ils puissent partager leurs stratégies d’enseignement et créer un site web pour aider la centralisation des ressources.
Le souhait : un financement à long terme
Carl Ruest est lui aussi optimiste pour l’avenir. Il souhaite que le financement accordé par le ministère du Patrimoine canadien puisse devenir un financement stable à long terme.
Un de mes objectifs est qu’on reçoive des fonds pour avoir un plan au moins quinquennal, précise-t-il.
Il croit aussi qu’il y a un travail de sensibilisation à faire auprès de la population en général et auprès des commissions scolaires pour valoriser encore davantage les programmes d’immersion française.
https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/phare-ouest/episodes/678109/rattrapage-du-mardi-3-janvier-2023/4
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